Conversation avec des designers, par matohu à Montréal

Esthétisme et artisanat – La philosophie de matohu sur le design –

Vendredi 26 avril à 18 h

École supérieure de mode (ESM) de l’ESG UQAM Room DM-R310 (280 rue Sainte-Catherine Est, Montréal, Québec)

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À chaque pays son climat, sa nature. Ce sont de telles particularités qui donnent naissance à une culture culinaire, une architecture, un artisanat et un art du spectacle qui lui sont propres. À leur tour, vêtements et accessoires, fondation d’un sens de la beauté façonné et perfectionné au fil d’une longue histoire, reflètent les valeurs culturelles du territoire.
Depuis quand, alors, appelle-t-on simplement « mode » toute une variété de cultures vestimentaires ? La mode n’est pas le nom d’une chose, mais d’un phénomène.
Avec la modernité et la mondialisation s’érodent jusqu’à disparaître non seulement notre sens unique et original de ce qui est beau, mais aussi le travail manuel servant à l’exprimer. Voyons d’un nouvel œil les accoutrements du passé devenus synonymes de « mode » et rendons-leur leur statut de symbole culturel unique à chaque nation.
matohu s’intéresse continuellement à ces questions à travers les vêtements. Nous souhaitons présenter notre travail aux gens du Canada et l’utiliser pour partager ce qui, selon nous, constitue la place nécessaire de la diversité et de la durabilité dans les époques à venir.

Esthétisme
Nous aborderons le sens de la beauté en prenant pour exemple notre collection Œil du Japon (Nihon no Me) et en nous appuyant sur un agencement d’images, de concepts, de textiles maison et de pièces de vêtement de notre cru.

Artisanat
Nous aborderons le travail manuel en prenant pour exemple notre collection Voyage de la paume des mains (Tenohira no Tabi). En nous appuyant sur des images, nous présenterons l’histoire de cet artisanat, sa situation actuelle ainsi que de véritables pièces réalisées dans le cadre de collaborations avec lesquelles vous pourrez faire connaissance de très près.

– Hiroyuki Horihata et Makiko Sekiguchi, designers de matohu, mars 2024

Parcours des designers / Designers’ Profile

Hiroyuki Horihata a réalisé une maîtrise à l’université Doshisha.
Makiko Sekiguchi a obtenu son diplôme à l’université Kyorin.

Ensemble, les deux ont étudié la mode masculine sous le programme de conception vestimentaire du Bunka Fashion College.
1998 : Après avoir obtenu leur graduation, le couple a travaillé pendant cinq ans en fabrication de patrons pour les marques japonaises Comme des Garçons et Yohji Yamamoto.
2003 : Le couple a remis sa démission, déménagé au Royaume-Uni et commencé à travailler pour Bora Aksu, designer basé à Londres, sur sa collection automne-hiver 2004-2005.
2005 : Le couple a fondé sa propre marque, matohu, et s’est mis à participer à la Fashion Week du Japon à partir de 2006.
2009 : Monsieur Hirohata et madame Sekiguchi ont remporté le prix New Designer dans le cadre de la Mainichi Fashion Grand Prix et le prix des commanditaires Shiseido.

À propos de matohu / About matohu

En japonais, le mot matohu (まとふ, prononcé ma-to-u) revêt deux significations.
La première est le verbe matou, qui rappelle un tissu recouvrant ou enveloppant le corps avec douceur.
La deuxième est la forme volitive du verbe matsu, « attendre », ce qui revient à dire : « attendons ». Plutôt que consommer des biens et les jeter, matohu nous invite donc à laisser à notre sens de la beauté le temps de venir à maturité.
Animée par la création de nouveaux vêtements qui perpétuent le sens japonais de la beauté, matohu offre des motifs nés de l’histoire, de la culture et du terroir du Japon dans des styles authentiques à l’expérience japonaise.

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